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HAMSUN Knut « La Faim »

Auteur: KNUT HAMSUN

Editeur: BeQ

ISBN:

0,00 MAD
TTC

Editions BeQ

La Faim raconte l’histoire d’un homme qui crève littéralement de faim. Un homme qui, au moment où le texte commence, est chassé de la chambre de bonne qu’il ne peut plus payer. Cet homme parvient de temps en temps à placer un article dans le journal pour gagner quelques sous.

Orgueilleux et solitaire, l’homme refuse toute aide et n’accable en rien la société. Résigné, il réserve ses protestations à Dieu. La faim n’est donc pas un roman social. C’est un roman purement psychologique proposant une analyse minutieuse des effets du manque de nourriture sur l’organisme. Seul résultat possible, la folie. Le lecteur, devant une telle description clinique, pourrait sortir du livre aussi accablé que le héros mais il est au contraire tenu en haleine par la succession de moments d’espoir et d’abattement. L’écriture d’Hamsun y est pour beaucoup, notamment grâce à l’alternance entre des passages lyriques et d’autres plus mélancoliques.

La faim : un récit dont la singularité fut saluée en leur temps par Gide, Breton et Mirbeau. Le premier y voyant davantage l’analyse d’un "cas clinique" qu’un roman à proprement parler ; le second reconnaissant à ce texte un talent d’observation des hallucinations induites par l’inanition physique. Un cas de folie propre à susciter la curiosité surréaliste.


Pour en savoir plus :https://www.franceinter.fr/emissions/la-gourmandise-d-eva-bester/la-gourmandise-d-eva-bester-11-mars-2014

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KNUT HAMSUN

Knut Hamsun (1859-1952), Prix Nobel de littérature en 1920 et ardent pro-nazi pendant la seconde guerre mondiale, reste un pestiféré au talent incontournable, bref une icône embarrassante.

Hamsun, né Knud Petersen le 4 août 1859, est placé très jeune par son père chez un oncle aussi pieux que cruel. Il prend la route à 14 ans, parcourt le pays, puis fait deux longs voyages aux Etats-Unis dans les années 1880. Là-bas, il sera vendeur, journalier, conducteur de tramway. Il aura l'occasion de rencontrer Mark Twain et d'écrire un article sur lui. Mais cette expérience le laisse déçu pour lui, la vie moderne, dont l'Amérique est le symbole, a détruit l'homme total de la tradition, le paysan vivant de la terre, en communion avec la nature. Grand admirateur de la culture allemande et influencé par la pensée nietzschéenne.

Lors d'une rencontre avec Hitler à Berchtesgaden, il remet sa médaille de Nobel à Joseph Goebbels, le ministre de la propagande. Son soutien à l'Allemagne nazie durera jusqu'en 1945, malgré certaines critiques faites à Hitler sur la brutalité du gouverneur allemand de la Norvège. En 1945, après la défaite des nazis et la mort du Führer, il publie son éloge posthume : "Un guerrier pour l'humanité, et un prophète de l'évangile de la justice pour toutes les nations".

La Norvège libérée ne sait que faire du vieillard têtu. Il est considéré comme "personnalité aux facultés mentales affaiblies de façon permanente" par les institutions, et interné. Condamné en 1948 à verser une amende de 325 000 couronnes pour faits de collaboration, il ne fait part d'aucun repentir dans son dernier ouvrage paru en 1949, Sur les sentiers où l'herbe repousse.

C'est ce personnage complexe, écrivain admiré par Thomas Mann, Hermann Hesse, Franz Kafka, HG Wells, est considéré comme "le père de la littérature moderne".

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