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Auteur: HENRI LAMMENS
Editeur: Sumptibus Pontificii Instituti - Romae - 1914
ISBN:
Sumptibus Pontificii Instituti - Romae - 1914
Le Berceau de l’Islam ouvrage nourri de faits et d'une documentation si riche, a pour but de nous faire connaître le milieu où naquit, grandit et vécut le fondateur de l'Islam. Il est la reproduction des leçons publiques professées par le R. P. Lammens, tant à l'Institut biblique de Rome qu'à l'Université orientale de Beyrouth. Tous ceux qui s'intéressent aux origines d'une religion qui possède des millions d'adeptes dans trois continents, trouveront là une vraie mine de renseignements, puisés aux sources, sur les lieux qui furent son berceau. C'est là un travail d'une valeur inappréciable, fruit d'une vie d'étude, où tout est à lire, et que devront toujours consulter ceux qui voudront comprendre quelque chose dans les origines de l'Islam et qui savent combien le milieu a d'influence sur la personnalité humaine. Tout est neuf dans ce livre, tout est exposé avec une lumineuse clarté, écrit avec conscience « Telle nous apparaît la condition politique et morale des Bédouins, au moment où un groupe de Qoraïschites, réunis à Médine autour de Mahomet, s'apprêtaient à les utiliser, à les façonner pour en tirer la matière de l'Islam, et tout spécialement les cadres de la future organisation de leur église militante. Matière ingrate, rebelle; nous n'avons pas cherché à le dissimuler! Mais outre le nombre, elle renfermait une réserve de forces latentes, une accumulation d'énergies vierges, trop longtemps demeurées sans emploi..... Une fois enrôlés, ces gens de sac et de corde se convertiront en paladins de l'expansion arabe, ne rêveront plus qu'exploits. Ils refuseront les emplois les mieux rétribués s'ils doivent les retenir loin du champ de bataille. Désormais arraché au milieu où s'alimentent son incurable individualisme et son indifférence religieuse, le Bédouin, doté enfin d'une conscience nationale, s'apercevra qu'il appartient à une grande race; il s'échauffera pour la cause de l'impérialisme et deviendra un incomparable instrument de propagande et de défense islamites ».
Henri Lammens, né le 1 Juillet 1862 à Gand - Belgique, et mort le 24 Avril 1937 à Beyrouth au Liban, était un Prêtre Jésuite belge, Orientaliste arabisant de renom et historien de l’Islam. Il passa presque toute sa vie au Liban. D’abord préfet des études de français et d’arabe au collège jésuite de Beyrouth puis professeur à la faculté des études orientales de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth il consacre bientôt (à partir de 1897) tout son temps à la recherche, aux voyages et à l’écriture. Ses œuvres principales concernent ensuite l’histoire de l’Islam et du monde arabe, un domaine dans lequel il devient un des grands spécialistes de son temps. Il publie une importante étude sur le règne du Calife Omeyyade Muawiya 1er (1908). Remontant l’histoire il s’intéresse au monde arabe préislamique dans Le berceau de l’Islam : l’Arabie occidentale à la veille de l’Hégire (1914). Ces travaux font encore autorité. Appliquant la méthode historique moderne aux textes fondateurs de l’islam (une approche alors inédite) il publie articles et livres très critiques de l’Islam (tel Mohamet fut-il sincère ? et Fatima et les filles de Mahomet en 1912) qui lui valent la réputation d’être contre les musulmans : craignant des réactions hostiles du pouvoir turc, ses supérieurs jésuites lui interdisent de continuer ses recherches. Il prépare une Vie de Mahomet (1914) qui, bien que rigoureusement scientifique, reste à l’état de manuscrit par crainte de réactions négatives. Certains chapitres paraîtront comme articles dans des revues. Il collabore à la grande encyclopédie de l’Islam et est éditeur durant de nombreuses années de la revue jésuite arabe de Beyrouth, ‘Al-Machriq’ (fondée en 1898). En 1930, Lammens est atteint d’une paralysie lente et dégénérative du cervelet. Ses activités en sont progressivement réduites. Il quitte la direction de la revue al-Machriq en 1934. Il est bientôt réduit à une impotence quasi totale, qui cependant ne nuisent pas à ses facultés mentales qu’il garde intactes jusqu'à la fin. Henri Lammens meurt à Beyrouth le 24 avril 1937.